Magali Bernard et Florian Aureille, les deux ailes d’un même oiseau

A l’occasion du 10km de Bourg-en-Bresse, disputé le samedi 10 mars 2012, la Nord-Iséroise Magali Aureille-Bernard a, pour la sixième fois en un an (!), annihilé son record personnel sur cette distance en… 34’13 ! Gagnant ainsi 2’10 par rapport à 2011 sur la même course.

Sans verser dans le discours émaillé de superlatifs grandiloquents et d’adjectifs tonitruants, on peut véritablement qualifier d’exceptionnel le cheminement de Magali Aureille-Bernard depuis l’orée 2011. Partout où elle aura épinglé un dossard, elle se sera en effet surpassée, quelle que soit en outre la nature de l’épreuve. Son formidable éclectisme aura ainsi fait merveille, tant sur les cross FFA (courts et longs) que la route (semi-marathon et 10km), sans occulter le triathlon (Half Ironman, courte distance et sprint).

 

2011 : le grand bond en avant

L’année dernière, Magali n’aura jamais cessé de progresser, excepté toutefois une petite baisse de régime en avril, jalonnée par de décevantes performances sur le Semi-Marathon du Lac d’Annecy, et surtout aux Championnats de France des 10km à Vittel (Vosges). La preuve, c’est les uns après les autres que ses temps référence seront pulvérisés. Au passage, elle se permettra le luxe de terrasser de prestigieuses émules, à l’instar de la Rhodanienne Hélène Guet (sur le Tour du Lac de Paladru) ou la Haut-Savoyarde Aline Camboulives (sur le 10km de Romans-en-Isère).

Indubitablement, ses noces, intervenues le 14 mai, lui auront donné un coup de fouet supplémentaire. De prime abord, rien ne fut laissé au hasard pour cette célébration, ni le moment, ni le lieu ! Précédant de quelques jours son anniversaire, ayant vu le jour le 25 mai 1985, l’évènement fut fêté au cœur des envoûtantes Terres Froides, situées dans le Bas-Dauphiné. Précisément dans l’église Saint-Michel, embrassant à la fois le village de Paladru (où elle résidait alors) et le rivage septentrional du lumineux lac éponyme, le fameux « Lac Bleu », théâtre de ses premiers faits d’armes sur l’asphalte.

Et l’heureux impétrant n’était autre que son… mentor, l’excellent triathlète Florian Aureille, de presque quatre ans son aîné (né le 28 octobre 1981), qui aura sans conteste contribué, pour partie tout au moins, à son irruption sur le devant de la scène. Couple oh combien fusionnel qui voient les deux tourtereaux porter naturellement les mêmes couleurs, celles de l’Amicale Laïque d’Echirolles (une des sept sections de l’Entente Athlétique de Grenoble) et du Team Mermillod Triathlon Annecy. Après avoir élu domicile à Paladru, ils demeurent aujourd’hui dans la commune nord-iséroise du Pont-de-Beauvoisin, jouxtant l’Avant-Pays Savoyard.

En tout cas, c’est bel et bien après avoir convolé avec Florian qu’elle parvenait à son acmé. Le 28 août, le nouveau temps étalon en 50’27 du Tour du Lac de Paladru (14,2km roulant, excepté deux raidillons) devenait sa propriété. Puis, elle abaissait sensiblement ses chronos, à la fois sur semi-marathon et sur 10km, respectivement d’1h19’53 le 17 avril (Annecy) à 1h17’52 le 23 octobre (Bois-Guillaume), et de 36’43 le 24 avril (Vittel) à 34’14 le 20 novembre (Vénissieux). Avec à chaque fois, le record personnel à la clef.

4 mars 2012 : Championnats de France de cross-country à la Roche-sur-Yon. Magali Aureille-Bernard (maillot bleu avec le bandana rose) se classera à une magnifique 8ème place au scratch et la 7ème chez les seniors. Cliché de l’Athlé Saint-Julien 74

2012 : vers l’apothéose ?

Exigeante avec elle-même, insatiable, ambitieuse, Magali ne compte pas en rester là. La nouvelle année à peine entamée, les premiers résultats enregistrés sont déjà à l’avenant de sa fabuleuse saison 2011, et ce quel que soit le décor, terrain gras ou bitume. On peut affirmer, sans risque de se tromper, qu’ils sont même d’un calibre supérieur.

Ainsi lors des Championnats de France de cross-country, concourus le 4 mars à la Roche-sur-Yon, elle réussit la prouesse d’arriver en 8ème position, soit un rang identique à celui de l’an passé. Mais différence de taille, elle opérait cette fois-ci sur l’épreuve reine en lieu et place du cross court, un tantinet moins relevé.

Six jours plus tard à Bourg-en-Bresse, elle bonifiait d’une seconde son temps référence sur 10km qu’elle portait alors à 34’13. En substance, un authentique exploit au regard de l’adversité rencontrée, illustrée par la violence du vent et le caractère accidenté du parcours, aux antipodes du circuit vénissian, un des 10km régionaux les plus véloces où elle avait établi sa précédente marque.

Superbe femme d’1m65 pour 50kg, Magali Aureille-Bernard, de par sa personnalité bien trempée, de par l’innéité de son talent, de par ses prestations de haut vol, est aujourd’hui l’une des égéries de l’athlétisme rhônalpin. En attendant de devenir dans un futur proche une icône nationale, si bien sûr rien ne vient entraver sa fulgurante ascension…