Sélectionné en équipe de France aux championnats du monde de Marche par équipe à Taicang en Chine les 5 et 6 mai 2018, Aurélien Quinion revient pour Culture athle sur cette compétition et la marche à haut niveau en France.
Bonjour Aurelien, quelques jours après ta participation aux championnats du monde de Marche par équipe à Taicang, comment vas-tu ?
Bien, merci, malgré une grosse déception à l’occasion de cette épreuve.
Les résultats des français y ont été mitigés, en particulier sur le 20 km masculin. Comment l’expliques-tu ?
Frustrant alors ?
Oui, vous étiez donc en forme, toi en particulier ?
Cette contre-performance vient dans le prolongement d’une performance également moins bonne lors de la rencontre internationale que tu as faites à Podebrady début avril. En 1h26’46, difficile là aussi de confirmer tes 1h22’29 de l’an passé ?
La quête des minima reste en cours. Tu auras une autre opportunité pour essayer de rallier Berlin cet été?
Oui, je vais du coup participer à l’avant dernière manche du challenge de l’IAAF à la Corogne le 3 juin.
D’accord, revenons à la marche, ta discipline, et ce pour quoi nous souhaitions t’interviewer également. Sur 20 km, 4 athlètes sont rentrés dans le TOP 20 Français tous temps l’an passé. Avec cet indicateur signe d’une belle densité actuellement sur la distance, on serait tenté de parler d’une génération Diniz. Quel est ton avis à ce sujet ?
Dynamisme à l’image du dernier stage au Portugal ?
Pour un très bon rassemblement collectif pour tous les marcheurs présents…on y a fait de belles séances, comme souvent à ces occasions sous la conduite de Pascal Chirat.
D’accord. Te concernant et plus proche de ta pratique régulière de haut niveau, tu es francilien, licencié à l’EFCVO et t’entrainant à l’INSEP avec Denis Langlois. C’est comment la marche en Ile de France ? Confidentiel ? Communautaire ?
Par rapport à beaucoup d’autres disciplines de l’athlétisme c’est un peu les deux… On n’est pas si nombreux à marcher, tout comme en France en général, mais en même temps il existe une bonne communauté de marcheurs qui se retrouvent assez souvent en compétition et avec l’envie de donner notre meilleur.
Concernant ta carrière, tu es encore assez jeune. Yohan Diniz s’est bonifié avec le temps. C’est un exemple ? Un modèle pour toi ?
C’est un très grand champion mais si je dois me désigner un modèle, je prends davantage mon inspiration des gens que je côtoie avec régularité et à ce titre j’apprécie tout particulièrement un champion comme Kevin Campion, forcément un peu dans l’ombre de Yohan mais vraiment un exemple pour moi !
Toujours pour mieux te connaitre, tu es actuellement principalement performant sur 20 km, et avec de bons chronos également sur 10 km ? Le 50 km pour toi ce sera pour plus tard ou tu y penses déjà ?
Je n’y pense pas spécialement. J’aime beaucoup le 20 km car j’aime bien la vitesse requise sur cette distance, la technique et les sensations qui vont avec aussi.
Le 50 km me parait plus dur et moins fun, moins à mon goût personnel en tout cas.
Donc pour vous répondre, je me vois actuellement davantage continuer principalement sur 20 km.